...choisir entre vivre et écrire...
Je suis crevée, liquidée, atomisée, morte, lessivée, écroulée, défaite, détruite, épuisée, claquée, vidée et un peu fatiguée aussi quand même...
Mais sérieusement comment font-ils? J'écris vite, sans relire, sans corriger et je n'arrive tout simplement pas à relater la vie que je mène, mes émotions, mon ressenti, mes rêves et aspirations...
Dois-je choisir entre vivre et écrire, puisqu'il devient illusoire d'essayer d'écrire ce que je vis ? Le paradoxe ultime... si je ne vis rien que pourrais-je bien écrire sur ma vie ? Ne rien vivre. Voila une solution intéressante. Ne rien ressentir, ne plus être dans le flux violent des émotions, balancée entre joie et peine, tranquillité et colère, ne pas vivre, juste être, pas même exister. Du coup, plus rien ne touche, ne blesse….
Mais j'aime ma vie chahutée, finalement. Je suis amoureuse de ces états extrêmes. Mon besoin d'écrire trahit la nécessité de me souvenir de ce qui se passe, de ce que j'ai vécu, même si tout cela n'a rien d'extraordinaire. Je suis juste surprise de le faire en "public", de donner l'occasion a des inconnus de jeter un regard dans ma profonde intimité, dans ma nue vérité habillée parfois de mots intéressants….